Celles-ci remettent la vaccination contre certains virus pouvant entraîner un cancer à la place qu’elle mérite?: celle de produits dont l’efficacité ne peut qu’être fortement mise en doute, en l’état actuel des connaissances à leur sujet. Il en résulte une recommandation qui, comme nous le préconisions, met surtout en avant le dépistage par frottis du col, qui doit bénéficier très prochainement à la Réunion d’une organisation systématique.
Mais ceci n’a été possible que grâce à un énorme travail de lutte que nous avons fourni, à l’aide de l’Union régionale des médecins libéraux, contre la désinformation que les laboratoires fabriquant le vaccin (et en particulier UN vaccin) ont organisée à travers les médias, mais également auprès de tous nos confrères, généralistes et gynécologues. Il est d’ailleurs malheureux de constater que même des collègues responsables d’organismes de formation médicale continue sont tombés dans le panneau au point de faire la promotion de ces vaccins. Par ailleurs, que la HAS ait eu beaucoup de mal à émettre, finalement, un avis plus que prudent sur cette vaccination est peut-être lié au fait que certains experts du groupe de travail qui ont planché sur le sujet ont des conflits d’intérêts majeurs avec les industriels fabriquant les vaccins.
Nous souhaitons vivement que cette institution, qui se veut respectable, se donne les moyens à l’avenir de beaucoup mieux gérer les conflits que ses experts peuvent présenter et du moins qu’elle en informe clairement les lecteurs de ses recommandations.
Patrice HUMBERT